Situé sur une ligne mouvante entre une certaine observation du monde et son compte-rendu forcément instable, la recherche artistique de Tristan Rolin se concentre autour de certains points clés : Comment, en passant par toutes sortes de strates, de statuts ou même de phénomènes, peut-on construire des images ? Que disent-elles du monde, qu'en emportent-elles ? Cette substitution est-elle légitime ? Que se passe-t'il lorsque nos outils faillissent à leur tâche et se retournent contre eux-mêmes ?
En replaçant des images dans des contextes, sujets et matières variées, ces questionnements trouvent des points d'ancrages, quelques convergences : des débuts de pistes.
Autour de ces questionnements, plusieurs méthodes sont utilisées, allant de l'exploration numérique à l'usage du texte, de la photographie à la modélisation en 3d, de la banque d'images au film. La matière est agrégée, brute. Sa longévité et sa précarité sont étalées au grand jour, comme pour voir, comme dans un vaste jeu aux motifs flous, mais alors un jeu qui ne restera finalement pas si futile que cela.
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